Demain,
quelles directions techniques pour quels artistes dans le spectacle vivant ?
Lundi 15 juin 2009, l'association professionnelle des responsables techniques du spectacle vivant Reditec organise au Théâtre de la Cité Internationale à Paris les deuxièmes rencontres Reditec. Le thème central de ces deuxièmes rencontres porte sur le lien entre direction technique et artistes dans les arts de la scène, théâtre, opéra, danse, etc. Deux tables rondes constituent le programme de ces rencontres.
9h30 1ère table ronde
Les artistes légitiment l’existence même de la direction technique.
Pourtant, nous constatons un éloignement progressif entre directions techniques et créateurs. Peut-on y résister et comment ?
Avec la présence de :
Bruno de Lavenère,Scénographe, décorateur, Daniel Deshays, Concepteur son, Ned Grujic, Metteur en scène, Angelina Herrero, Costumière,
Jean-Louis Martinelle, Metteur en scène.
14h 2ème table ronde
Le spectacle est par essence une création collective. Comment artistes et directions techniques imaginent-ils leur partenariat autour de cette œuvre commune ?
Avec la présence de :
Stéphanie Daniel, Eclairagiste, Philippe Delaigue, Metteur en scène, Georges Gagneré, Metteur en scène, Laurent Mathieu, Vidéaste, Emmanuel Peduzzi, Costumier , Nicky Rieti, Scénographe,
décorateur.
La direction technique du
spectacle vivant est issue de la volonté, à la fin des années 50, de metteurs en scène. Ceux-ci voulaient ainsi pouvoir davantage développer et coordonner l’accroissement des interventions
techniques sur le plateau, dans leurs spectacles.
Cette même direction technique se trouve aujourd’hui de plus en plus éloignée du plateau. Cela questionne non seulement son rôle propre mais aussi la fonction que lui reconnaissent désormais les
artistes. Dans quelle mesure la technique reste-t-elle un partenaire véritable de la création artistique ?
La dérive, dans bien des institutions, vers un isolement individualiste de l’acte créatif semble éloigner chaque jour le spectacle vivant d’une démarche artistique collective, rassemblant tous les artisanats qui concourent à sa représentation. Seules les compagnies indépendantes semblent résister à ce phénomène. Pourquoi ?
Certes, cette réalité - qui peut conduire vers le tout administratif et technique de notre fonction - est aussi le fruit d’une évolution de la société et de ses règles. Mais il se peut que nous soyons avant tout face à une mutation profonde des pratiques artistiques, pour lesquelles désormais l’équipe technique n’est plus guère considérée que comme un prestataire de service. Comment résister à cette inversion de sens du travail technique dans le spectacle ?
Autant de questions que
nous ne pouvons aborder qu’en écoutant ceux que jusqu’ici nous considérons, non comme des donneurs d’ordre, non comme de simples employeurs, mais comme nos partenaires. Des partenaires – qu’ils
soient metteurs en scène, chorégraphes, scénographes, éclairagistes ou costumiers – que nous respectons, que nous admirons et que nous servons car eux seuls donnent leur sens à nos métiers. Des
partenaires à qui nous demandons aujourd’hui, simplement, de parler. Pour dire leurs attentes, préciser leurs envies, imaginer la place que les équipes techniques que nous dirigeons pourront
prendre demain dans le processus créatif propre au spectacle vivant.
Théâtre de la Cité Internationale
Paris14è, 17 boulevard Jourdan
(Face Parc Montsouris)
(Bus) 21, 67, 88 (RER) Cité Universitaire
15 juin 2009.
ENTREE
LIBRE
REDITEC
www.reditec.fr